Aux origines
Dans les temps anciens, les populations utilisaient des herbes et des plantes comme médicaments. Mais pas que : en parallèle, ces ingrédients ont aussi été utilisés pour fabriquer des produits de beauté. Le lien entre bien-être et beauté existe donc depuis fort longtemps dans beaucoup de sociétés, et notamment en France, aujourd’hui considéré comme l’une des Mecque s’agissant du standard moderne de beauté.
Le tournant du Moyen-Âge
Cette histoire démarre dans notre pays au moyen-âge, en particulier avec la diffusion des parfums, un artifice très pratique utilisé pour masquer les mauvaises odeurs … et éviter la toilette qui, à certaines périodes, était réputée être vectrice de maladies ! Dès le XIIème siècle, on pouvait ainsi faire affaire à des marchands parfumeurs-poudriers-gantiers. On faisait alors appel à des substances comme l’ambre, le musc, le jasmin, la cannelle, la rose ou la lavande pour chasser les odeurs.
La diffusion des connaissances profite aux cosmétiques
Un peu plus tard, les cosmétiques et produits de soins créés à partir de plantes vont connaître un essor considérable avec l’apparition de l’imprimerie en Europe.
Grâce à cette invention, les connaissances se partagent alors plus rapidement, et la médecine et l’herboristerie ne faisant pas exception, les ouvrages mettant en lumière les bienfaits et l’utilisation des plantes vont se développer et se diffuser progressivement dans notre pays.
Un parcours semé d’embuches
Complexe, car faisant appel à toutes les ressources de la nature et aux expérimentations des hommes (parfois douteuses mais sans doute nécessaires), l’histoire des produits de beauté a bien sûr connu quelques ratés …
Parmi les cas les plus illustres, on peut citer les maquillages au plomb ou à l’or empoisonnant lentement les français et les françaises les plus mondains du XVIIIème siècle (ainsi que l’essentiel des cours de l’époque), provoquant par leur utilisation répétée des maladies telles que le saturnisme ou des intoxications aux métaux, avant que des travaux et des publications de recherches sur le sujet ne se diffusent et ne dénoncent les méfaits de certains ingrédients.
La révolution de 1789 marquera quant à elle un certain coup d’arrêt dans l’histoire des cosmétiques en France. En effet, ceux-ci ayant volontiers été identifiés comme des artifices de la noblesse, ils sont reniés par la population, et leur usage décroît de manière proportionnellement inverse avec les aspirations à une société plus égalitaire et démocratique.
Science et ère moderne comme vecteur de succès
Pour autant, ces siècles d’expérimentations ou d’échecs ont été fort nécessaires au succès des produits français d’aujourd’hui.
Car parallèlement, la science, elle, n’a pas arrêtée son épopée. Les XVIIIème et XIXème siècle vont connaître une série de révolutions dans le domaine de la chimie, notamment portée en France par les travaux de Lavoisier, qui va inspirer une vague de recherches et d’expérimentations tous azimuts. Les cosmétiques vont ainsi pouvoir profiter de nouvelles techniques, et de nouvelles formules vont voir le jour.
Mais il faudra attendre le début de l’ère moderne et industrielle ainsi qu’une certaine mondialisation pour que les cosmétiques français gagnent vraiment leurs lettres de noblesse. Monsieur Rimmel invente le mascara (non-toxique), et de grandes maisons historiques naissent en France, telles que Guerlain (1828) et Bourjois (1863), puis dans leur sillage, au XXème, bien d’autres encore : Givenchy, Yves Rocher, L’Oréal, etc.
Les raisons modernes du succès des cosmétiques françaises sont complexes : les avancées technologiques opérant dès la révolution industrielle profitent à la formulation des produits, les périodes d’après-guerre sont propices à la légèreté et aux soins que l’on se porte, la hausse des échanges mondiaux permet l’accès à de nouveaux ingrédients d’une part et à de nouveaux marchés d’autre part, les changements de mœurs tels que par exemple le début de la popularité des bronzages favorisent l’apparition de nouveaux produits (protection solaire), et bien sûr la hausse globale du niveau de vie permet aux ménages de dépenser plus dans de tels soins, sans parler de la création de nouveaux commerces sous la forme des salons de beauté.
L’empire français des cosmétiques
Aujourd’hui, lorsque l’on pense cosmétique dans le monde, notre pays n’est jamais bien loin …
Premier exportateur mondial, il domine le marché planétaire des produits cosmétiques, avec un chiffre d’affaires de près de 15 milliards d’euros. Et malgré la concurrence de grands pays reconnus tels que les Etats-Unis, le Japon ou la Corée, la popularité des produits français n’est pas sur le point de se tarir, en particulier s’agissant des soins de la peau, des parfums et des eaux de toilette.
Une réussite française qui s’incarne tout particulièrement dans l’entreprise l’Oréal. Créée en 1909 par le chimiste français Eugène Schueller, l’Oréal est aujourd’hui considérée comme l’une des marques françaises les plus puissantes, puisqu’elle est leader mondial du marché des produits cosmétiques. En 2021, son chiffre d’affaires dépassait les 32 milliards de dollars ! Plébiscitée par certains, décriée par d’autres, il est cependant indéniable que dans l’inconscient collectif, cette marque représente beaucoup pour la France et sa place dans le si convoité secteur cosmétique. A nous d’en tirer les leçons !
Et demain ?
Si la position française de leader mondial des cosmétiques s’est vastement appuyée sur le marché du luxe, la nécessité d’offrir des produits écologiques et éthiques est désormais au coeur des préoccupations des acteurs du marché.
Les débats sur le parabène, les perturbateurs endocriniens et les ingrédients cancérigènes ne sont pas restés sans conséquence. Parallèlement, l’éclosion d’une véritable conscience écologique chez les consommateurs contribue également à un changement des tendances.
Voilà pourquoi après des décennies de faste et de développement de produits hyper synthétiques, l’avenir des cosmétiques françaises et mondiales passe par des modèles de production et de consommations plus sains, mettant l’accent sur des ingrédients naturels.
Loin de se reposer sur ses lauriers, les entreprises françaises sautent donc le pas. Qu’il s’agisse d’entreprises multinationales ou de producteurs locaux plus modestes, le mouvement de la cosmétique bio fait des émules. Les esprits changent, et de nouvelles marques se lancent, petites ou grandes.
C’est ainsi en travaillant avec des méthodes et des ingrédients plus proches de la tradition que nous pourrons continuer à faire grandir et rayonner l’expertise française de la cosmétique !
Si vous aussi vous souhaitez prendre part à cette formidable aventure,
contactez nous dès à présent !
Que vous soyez consommateurs ou désireux de créer votre propre marque de cosmétiques, Laboheme saura répondre à vos besoins.
